Le gouvernement britannique déclenche mercredi le processus historique de divorce avec l'Union européenne, coup d'envoi de deux années de négociations complexes.
Jour J pour le Brexit. Le Royaume-Uni active, mercredi 29 mars, l'article 50 du traité de Lisbonne qui lancera officiellement le processus de sortie de l'Union européenne (UE), neuf mois après le référendum du 23 juin au cours duquel les Britanniques ont voté à près de 52% pour quitter l'Union.Cette étape formelle va permettre d'entamer les tractations complexes entre Londres et Bruxelles. Elles pourront durer jusqu'à deux ans pour mettre fin à plus de quarante années d'une relation tourmentée. Une période de négociations s'ouvre ainsi, dont l'issue reste incertaine. Pour mieux comprendre ce qui est en jeu, franceinfo revient sur cinq questions que vous vous posez peut-être sur le Brexit.
Que dit l'article 50 du traité de Lisbonne ?
La procédure de sortie de l'Union est inédite, mais prévue par l'article 50, introduite en 2009 dans le traité de Lisbonne. L'article définit les modalités d'un retrait volontaire et unilatéral, qui est un droit ne nécessitant aucune justification. Mercredi 29 mars, l'ambassadeur du Royaume-Uni à Bruxelles remettra une lettre notifiant l'activation de l'article 50 au Conseil européen, la réunion des chefs d'Etat ou de gouvernement de la Communauté européenne.Des négociations vont s’engager pour aboutir à un "accord de retrait" d'ici à deux ans au maximum. Les deux parties doivent fixer les modalités de cette sortie du Royaume-Uni et éventuellement les nouvelles relations qu'il entretiendra avec l'UE. Cet accord sera conclu au nom de l'Union par le Conseil européen à une majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen et du Royaume-Uni.
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A quoi faut-il s'attendre ?
"Souple sur la forme, mais dur sur le fond." En janvier, Theresa May a exposé sa stratégie concernant le Brexit. La Première ministre britannique souhaite une sortie du marché unique, un nouvel accord douanier et un retrait de la Cour de justice de l’Union européenne. Lors de ce discours, la Première ministre a également mis en garde contre un accord "punitif" à l'égard de son pays qui serait "un acte calamiteux qui nuirait à [l'UE]".Pour Patrick Martin-Genier, enseignant à Sciences Po et spécialiste des questions européennes et internationales, Theresa May souhaite "renoncer à des libertés essentielles de l’Union européenne : la liberté de circulation des marchandises, des capitaux, des services et des travailleurs".
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