lundi 25 septembre 2017

La doyenne des comédiennes Gisèle Casadesus est morte

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Sociétaire honoraire de la Comédie-Française, la pétillante comédienne est décédée dimanche à l'âge de 103 ans. Au théâtre, l'actrice s'est essayé à tous les registres de Marivaux à Ionesco avant de partager les plateaux de cinéma avec Jean Marais, Raimu, Jean Gabin et même Gérard Depardieu.
La butte Montmartre est en deuil. Gisèle Casadesus a rejoint son ami Jean-Louis Barrault qui habitait comme elle, ce quartier parisien. La doyenne des comédiennes françaises, Gisèle Casadesus, est décédée dimanche à l'âge de 103 ans, a annoncé sa famille. «Entourée de l'amour de ses proches, [elle] s'est éteinte paisiblement ce 24 septembre en son domicile parisien», déclare son fils, le chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus.
Née le 14 juin 1914 de parents musiciens, Gisèle Casadesus aimait à raconter qu'elle avait appris les notes avant les lettres, découvert le théâtre grâce à l'opérette, car son père dirigeait la Gaîté lyrique.
» Lire aussi une interview de 2014 pour ses 100 ans - Gisèle Casadesus: «Une longue vie, ça passe vite!»
400e sociétaire de Molière, elle avait été engagée à la Comédie-Française à vingt ans, en 1934 après avoir reçu le premier prix de comédie au Conservatoire d'art dramatique de Paris. Elle conservait chez elle l'affiche du Barbier de Séville, de Beaumarchais, qui l'avait vue débuter dans le rôle de Rosine. Gisèle Casadesus y passe trente ans, avec un emploi qui évolua de l'ingénue et jeune première du répertoire à la soubrette de Marivaux et à la jeune femme piquante de Feydeau. Sous la direction de Jacques Copeau, elle a créé notamment Asmodée, (dans le rôle d'Emmanuelle) la première pièce de François Mauriac. Ce qui lui vaudra d'être nommée sociétaire du Français en 1939
Après son départ du Français, elle joua sur d'autres scènes Anouilh, Ionesco, Roussin, Beckett. En 1995, elle décide de faire ses adieux à la scène avec Savannah Bay de Marguerite Duras qu'elle présente avec sa fille Martine Pascal, mais le public plébiscite la pièce. En 2004, à la demande de Bernard Murat et de sa famille chérie, elle remonte sur les planches pour À chacun sa vérité, de Pirandello, qu'elle avait déjà joué, en 1962, au Français, ce qui lui valut un Molière d'honneur.