samedi 27 janvier 2018

Les tuiles vernissées de Bourgogne

Des hôtels particuliers de Dijon, au toit de la cathédrale d’Auxerre, en passant par les hospices de Beaune, Pourquoi Chercher Plus Loin sillonne la Bourgogne en compagnie de la spécialiste Catherine Baradel, et part à la rencontre de passionnés (archéologues, artisans) qui aiment ce bout d’argile coloré si singulier.

Contrairement à ce que pense la plupart des gens, la couleur de ces tuiles n’est pas le résultat d’une couche de vernis déposée sur leur surface : la technique de glaçure consiste à recouvrir la tuile d’une couche de verre, mélange de sable et de plomb (la tuile est “vernissée”) ou avec ajout d’étain (la tuile est dite “émaillée”).

Sa fabrication se distingue selon trois périodes :
  • La période de production artisanale, du Moyen Âge à la Révolution Française : on trouve des traces des tuiles vernissées dès le XIIe siècle (les premières qui apparaissent en Bourgogne datent du XIVe siècle)

  • La révolution industrielle et ses conséquences : la tuile est fabriquée en masse, depuis les années 1830 à 1940, alors que l’on assiste à un regain d’intérêt pour son utilisation dans l’architecture moderne de l’époque

  • L’instrumentalisation régionaliste à partir de 1920 : les toitures polychromes constituent depuis les années 1930 l’image emblématique de la Bourgogne, à côté de la feuille de vigne et de l’escargot.
  


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