lundi 9 avril 2018

Paris-Roubaix :

 le coureur belge Michael Goolaerts, victime d'un arrêt cardiaque en course, est mort

Le coureur belge de l'équipe Verandas-Willems Crelan avait chuté dans le secteur pavé de Biastre, le deuxième du parcours de l'"Enfer du Nord". Il est mort vers 22h40, annonce son équipe. 

Le coureur cycliste belge Michael Goolaerts est mort, dimanche 8 avril, après une chute sur un secteur pavé de Paris-Roubaix. C'est son équipe Veranda's Willem qui l'annonce sur Twitter dans la soirée. "C'est avec une tristesse inimaginable que nous devons communiquer le décès de notre coureur et ami Michael Goolaerts. Il est mort dimanche soir à 22h40 à l'hôpital de Lille en présence des membres de sa famille et de ses proches, à qui nous pensons fort. Il est décédé d'un arrêt cardiaque. Toute assistance médicale était inutile."
Peu avant 14 heures, le cycliste de 23 ans avait chuté dans le secteur pavé de Briastre et s'était retrouvé inconscient et en arrêt cardio-respiratoire, selon les sapeurs-pompiers. Pris charge et réanimé par l'équipe médicale de la course, puis les sapeurs-pompiers et les médecins, il avait été d'être héliporté au centre hospitalier de Lille (Nord).
Selon les informations de France 3 Hauts-de-France, une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Les enquêteurs se sont rendus dans le bus de son équipe, Verandas-Willems Crelan, pour y vérifier l'état des vélos.

samedi 7 avril 2018

C'est avec une profonde et grande tristesse que l'on a appris la mort à 77 ans du chanteur et poète Jacques Higelin. Il laisse derrière lui une belle et grande carrière, mais aussi trois enfants artistes, Arthur H (52 ans), Kên (46 ans) et la petite dernière, Izïa (27 ans).

Arthur, musicien, chanteur, peintre et illustrateur

Né en 1966 des amours de Jacques Higelin avec l'attachée de presse Nicole Courtois, Arthur a comme le patriarche poursuivi une carrière dans la musique. Il faut dire qu'avec sa voix grave, son répertoire allant du jazz au rock en passant par la pop, il semblait taillé pour suivre ses pas. À 24 ans, il sort son premier album, premier d'une longue liste puisque Arthur H, son nom de scène, a composé de nombreux albums en solo ou bien avec le Bachibouzouk Band.

Dans son dernier album, Amour chien fou, il a écrit une chanson intitulée Le passage (Gong Song), sur son père qui était alors souffrant et fatigué. "J'ai écrit ce morceau pour lui. Il ne va pas très bien mais il n'est pas au seuil de la mort. On est autour de lui", rassurait Arthur H encore récemment. Ses sublimes paroles évoquaient pourtant clairement la mort. "Sur la route blanche, insouciant tu avances. Ta valise est vide, ton habit de lumière repose sur la chaise. Plus léger que la neige, tu n'emportes qu'un rire. [...] Close-up sur ton visage immobile. L'équipe est silence, l'acteur est prêt même s'il ne connait plus son texte. [...] Je tiens ta main dans l'absence, chaleur qui s'évapore", chante le fils aîné Higelin.

Kên, réalisateur, acteur et metteur en scène

Fils de Kuelan Nguyen, Kên est peut-être le moins connu et le plus discret des trois enfants. Ce qui ne l'empêche d'afficher bien des talents. Acteur, il joue notamment pour le metteur en scène Peter Brook. C'est à ses côtés qu'il donne la réplique à une certaine Romane Bohringer. "Je suis tombée amoureuse de son fils, Kên Higelin. On a eu une très belle histoire", avait avoué la fille de Richard Bohringer. Kên Higelin avait alors 18 ans et travaillait pour Peter Brook qui préparait la fameuse Tempête de William Shakespeare aux Bouffes du Nord. Alors proche de Romane Bohringer, il pousse cette dernière à passer une audition pour le rôle féminin principal de cette pièce. "Ma vie a changé à ce moment-là", confiait Romane qui n'avait que 17 ans lorsqu'elle est propulsée sur le devant de la scène. Cette pièce fera en effet connaître la jeune actrice qui lancera sa carrière, elle qui recevra l'année suivante le César du meilleur espoir féminin pour Les Nuits fauves.
Quant à Kên, il se fait également remarquer derrière la caméra, notamment pour ses clips pour des chanteurs français comme Mathieu Boogaerts et Brigitte Fontaine. Et comme l'art est souvent une histoire de famille, il a collaboré avec son grand frère, créant la mise en espace des spectacles musicaux d'Arthur H, en 2012 avec L'or noir (une lecture d'Arthur H de poèmes des Antilles et d'Afrique) et en 2016 avec L'or d'Eros.

Izïa, actrice et auteur-compositeur-interprète

"Izïa, c'est la vie. Je ne manque jamais une occasion de la voir sur scène, j'adore la façon dont elle tire les gens, dont elle les porte. C'est ma seule fille... Je l'ai eue à 50 ans et je m'en suis vraiment occupé", disait affectueusement Jacques Higelin en septembre 2016 à Télérama. Il y déclarait également ne pas avoir "de mots pour dire ce que représente" le fruit de son histoire d'amour avec Aziza Zakine. Comme son frère Arthur, c'est d'abord dans la musique et le rock qu'elle excelle. Elle a signé trois albums, remporté deux Victoires de la Musique en 2010 pour Izia puis une troisième deux ans plus tard pour So Much Trouble.
En 2012, elle s'offre son premier rôle au cinéma dans Mauvaise Fille de Patrick Mille. Beau pari et à nouveau la réussite à la clé, puisqu'en 2013, la rebelle au sourire joyeux s'offre le César du meilleur espoir féminin. Elle sera également nommée en 2015 pour son second rôle dans Samba, avant de fouler les marches cannoises en 2017 avec Vincent Lindon pour Rodin.
"Je me suis juré de ne jamais les pousser, jurait Jacques Higelin en 2015. Pour les trois, c'est venu naturellement. Quand Izïa avait 2 ans, un jour elle est entrée dans ma chambre vêtue d'une robe et m'a dit : 'Alors papa, comment tu me trouves ?' J'ai pensé : 'Ça y est, ça commence.'"

Jonas Pessalli : Mort du footballeur d'Angers à 26 ans, papa de trois enfants



mercredi 4 avril 2018

La personne décédée dans l'avalanche à Chamonix est le Dr Emmanuel Cauchy

Un groupe de plusieurs skieurs a été emporté par une avalanche alors qu’il évoluait sous la pointe Alphonse-Favre, dans le secteur des Aiguilles rouges (massif du Mont-Blanc), ce lundi en fin de matinée. La coulée a fait quatre blessés et un mort, Emmanuel Cauchy, surnommé "Docteur Vertical", pionnier de la médecine de montagne et fondateur de l'Ifremmont.

Il y a 50 ans, Martin Luther King était assassiné

La voix de la non-violence rendue silencieuse. Ce jeudi 4 avril 1968 une terrible nouvelle est relayée par les agences de presse Reuter, A.F.P et A.P: l'assassinat du révérend baptiste Martin Luther King. Passé le choc de cette tragédie, on redoute que ce meurtre n'entraîne des troubles graves. Il est en effet considéré comme «le seul homme capable de freiner la violence» dans un contexte de lutte contre la ségrégation raciale, de propagande raciste, et d'extrémisme de la part de Blancs comme de Noirs. Le président Lyndon B. Johnson décrète la journée du 7 avril journée de deuil national à la mémoire du pasteur.

L'attentat à Memphis au Tennessee

«Le Pasteur Martin Luther King, Prix Nobel de la Paix et l'un des chefs de file noirs des mouvements pour les droits civiques aux États-Unis, a été tué d'un coup de feu aujourd'hui à Memphis, vers 18 heures (locales), alors qu'il se trouvait au balcon de sa chambre d'hôtel», peut-on lire dans Le Figaro du 5 avril 1968. Le quotidien, reprenant les dépêches d'agences de la veille, précise que «La police a déclaré que le pasteur avait été atteint à la tête et admis immédiatement dans un hôpital». Concernant l'auteur du crime il est indiqué que «des voitures-radio parcourent le centre de la ville en donnant le signalement d'un jeune blanc qui a pris la fuite aussitôt après l'attentat en laissant tomber une arme.»

L'édition du journal des 6 et 7 avril donne davantage d'informations sur le drame. On y apprend que la balle -provenant d'un «fusil Remington», équipé d'une lunette télescopique- qui a abattu Martin Luther King «a été tiré du deuxième étage d'un hôtel situé face au “motel” Lorraine sur Mulberry Street, où habitait le leader noir depuis la veille». Les seuls témoins semblent être deux pasteurs qui attendaient la victime en bas de l'hôtel pour aller dîner ensemble. Ainsi le révérend Jesse Jackson rapporte: «King était au balcon du premier étage du motel. Il venait de se baisser pour nous parler. S'il était resté debout, il n'aurait pas été touché au visage.» Le pasteur Ben Branch ajoute: «Lorsque j'ai levé les yeux, la police et les shérifs adjoints couraient tout autour. La balle avait atteint Luther King en plein visage. Nous n'avons pas eu besoin d'appeler les policiers, il y en avait partout.» Le mourant est transporté en ambulance à l'hôpital St Joseph un quart d'heure plus tard. Et selon la déclaration du chef des services d'urgences il «est décédé à 19 heures des suites d'une blessure par arme à feu dans le cou, à la base du cou

Le chef d'«une armée non-violente»

L'occupant de la funeste chambre 306, est venu à Memphis pour soutenir les éboueurs noirs, en grève depuis le 12 février. Et appuyer leurs revendications -la reconnaissance de leur syndicat par les autorités municipales- en organisant une marche.
Le pasteur King Junior interrogé par la police, à Montgomery, pour son rôle dans le boycottage des bus de ville, en février 1956.
Le prédicateur mène depuis des années la lutte pour les droits civiques des Noirs: il est le fondateur -en 1956 à Atlanta (en Géorgie)- de la «Southern Christian Leadership conference» (S.C.L.C.) dont le but est à l'origine de faire la liaison et coordonner les activités des divers militants intégrationnistes dans le Sud sous la bannière de la résistance non violente. Le Figaro du 6 avril 1968 précise que l'organisation est créée à la suite des succès remportés par Martin Luther King à Montgomery, capitale de l'Alabama, «où le boycottage des lignes d'autobus par les noirs avait mis fin à l'humiliante pratique de les rassembler à l'arrière du véhicule, les places de l'avant étant réservés aux blancs.».
» LIRE AUSSI - Ségrégation et discriminations aux États-Unis dans les années 60
Ensuite les activités de la S.C.L.C se sont étendues «à l'échelle nationale pour prêcher l'intégration et la participation à part entière des Noirs dans la vie américaine.» Le journal rappelle également que les formes de protestation adoptées par le mouvement du pasteur sont: les manifestations sur une grande échelle, les marches (comme celle de Selma) et les boycottages non-violents.
» LIRE AUSSI -: Selma, 7 mars 1965: «Bloody Sunday» en Alabama

I have a dream: un rêve pour «son peuple»

Marche pour les droits civiques des Noirs américains le 28 août 1963 à Washington, organisée par Martin Luther King.
La marche sur Washington de juillet 1963, qu'il organise en accord avec des militants modérés, marque le sommet de sa carrière. Deux cent mille personnes autour du monument de Lincoln et sur le haut des marches, devant la statue du président assassiné, le révérend King prononce le plus beau discours de sa vie dans lequel il évoque son rêve, «un rêve profondément enraciné dans le rêve américain»: «Je rêve qu'un jour, sur les collines rousses de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens esclavagistes prendront place tous ensemble à la table de la fraternité. […] Je rêve qu'un jour mes quatre petits enfants vivront dans une nation où ils ne seront plus jugés sur la couleur de leur peau, mais sur leurs mérites.»
» LIRE AUSSI - I have a dream de Martin Luther King , la genèse

Un homme contesté par les leaders noirs extrémistes

La modération de Martin Luther King, ainsi que ses qualités d'organisateur, en font un interlocuteur valable pour la Maison-Blanche. Au moment des événements de Memphis, il soutient un projet de loi, demandant un certain nombre de mesures élémentaires telles qu'une modeste allocation familiale pour chaque enfant mineur, où la création de trois millions d'emplois spéciaux pour les travailleurs non qualifiés.
Les militants pour les droits civiques des Noirs américains: Martin Luther King, Floyd McKissick, Stokely Carmichael, à Canton dans le Mississippi, le 1er juillet 1966.
Mais le choix de la non-violence de Martin Luther King est contesté comme le souligne le correspondant du Figaro Nicolas Châtelain dans l'édition du 6 avril: «Les activistes de Malcom X estimaient que la non-violence ne valait plus rien comme instrument de revendication. Les militants féroces du Black Power, racistes à rebours, accablaient King de leur mépris, l'accusaient ouvertement de collusion avec les blancs, le décrivaient comme une sorte de “collabo”.» L'expression «pouvoir noir», est lancée en 1966 par le militant des droits civiques Stokely Carmichael. Ce dernier rompant ensuite avec la non-violence, se radicalise et prône notamment l'auto-défense, l'auto-détermination, la fierté de l'appartenance à la communauté noire.
» LIRE AUSSI - Malcolm X, l'apôtre de la violence
Martin Luther King sait que sa vie est menacée: «Si le prix à payer pour débarrasser les États-Unis de l'injustice et des préjugés est ma mort, je suis prêt à le payer». Il connaît plusieurs tentatives d'assassinat orchestrées par des membres des deux communautés -blanche et noire. En 1968 son leadership commence à s'éroder.

Sa mort provoque des explosions de violence dans le pays

Au moment de sa mort le prédicateur chrétien est en effet sur le point d'être dépassé par ses propres troupes. Les dernières émeutes noires -Watts, Harlem, Detroit etc.- ont éclaté à son insu, indique Le Figaro dans son édition du 6 avril. Néanmoins, pour de nombreux Américains, sa disparition est une catastrophe: son influence bienfaisante est une perte pour le pays.
Un soldat monte la garde dans une rue de Washington devant les ruines des bâtiments détruits durant les émeutes qui suivirent l'assassinat de Martin Luther King début avril 1968.
Ainsi Léo Sauvage, un de nos correspondants aux États-Unis, écrit dans Le Figaro du 6 avril: «Il faudrait un miracle désormais pour maintenir un calme relatif dans les rues des grandes villes américaines, et ceci sans attendre l'été. Tout d'abord parce que l'assassin de Memphis a fait plus, en une seconde, pour renforcer l'extrémisme noir, que des années de propagande extrémiste; et ensuite, parce que, dans toute l'Amérique, il y avait un seul homme capable de freiner, de détourner, de déjouer peut-être, la violente croissante: la victime de l'assassin.» Le journaliste rappelle ensuite qu'après un attentat à la bombe en 1963 à Birmingham contre l'hôtel où il résidait -qui ne fit que des dégâts matériels- le pasteur réussit à faire en sorte que l'explosion de rage, ne se transforme pas en émeute, en exhortant les Noirs à respecter le principe de la non-violence.
Malgré plusieurs appels au calme -dont ceux du Président Johnson et de Robert Kennedy-, des violences éclatent dans les villes d'un bout à l'autre du pays (Washington, Chicago, Baltimore, Pittsburgh, New York…): pillages et saccages de magasins, incendies volontaires. Le Figaro du 8 avril donne un bilan provisoire: trente morts, des milliers de blessés et des milliers d'arrestations. En définitive les émeutes raciales sont moins meurtrières que celles de l'été précédent.
» LIRE AUSSI -: Detroit: ce que disait James Baldwin des émeutes raciales en 1967

Un condamné qui nie, la commission d'enquête qui parle de complot...

Le 11 mars 1969 Le Figaro évoque le procès de l'assassin, un délinquant récidiviste blanc: «Après un procès qui a duré moins de trois heures et demie, James Earl Ray a été condamné à quatre-vingt-dix-neuf ans de prison, pour le meurtre du pasteur Martin Luther King.» L'accusé a plaidé coupable dès l'ouverture du procès en échange de la vie sauve. Le juge Preston Battle réaffirme «que ni la défense ni l'accusation n'avaient fourni de preuve permettant d'établir qu'il s'agissait d'un complot». Précisant que si cette thèse devait se révéler vraie, l'État engagerait des poursuites. Ray, lui, précise lors de l'audience «qu'il n'était pas d'accord avec la théorie selon laquelle il n'y avait pas eu de complot.» Après avoir avoué le crime dans un premier temps, il se rétracte ensuite, affirmant avoir conclu un arrangement sous la pression.
Avis de recherche du FBI pour James Earl Ray, assassin de Martin Luther King, 1968.
Le 17 août 1978 Le Figaro révèle, que le condamné a protesté de son innocence la veille devant la commission des assassinats de la Chambre des représentants: «Je n'ai pas tué le docteur Martin Luther King.» Il a déclaré que «le meurtre était le résultat d'un complot ourdi entre le F.B.I. et la police de Memphis.» Le dossier est en effet rouvert dix ans après la mort du défenseur des droits civiques des Noirs américains, parce que nombre de gens aux États-Unis estiment que toute la lumière n'a pas été faite. Quelques mois plus tard la commission d'enquête rend ses conclusions. «Elles laissent planer un doute sérieux sur la version officielle de sa mort, et le mot complot est prononcé» précise Le Figaro le 1er janvier 1979. Le journal poursuit en indiquant que Martin Luther King «prêchait la non-violence, allant même jusqu'à inciter les soldats de couleur à cesser de se battre au Vietnam» et que cet appel à la «désertion» lui fut fatal. Et poursuit: «Et l'on admet onze ans après sa mort, que le pasteur King, comme le président Kennedy, a été victime d'une conspiration. Une conspiration qui reste celle du silence.» Le condamné ne cesse de clamer son innocence, jusqu'à sa mort en prison en 1998 et le plus jeune fils du révérend assassiné s'est dit convaincu de son innocence, après l'avoir visité en détention.

Des obsèques d'une grande ampleur rappelant celle de John F. Kennedy

Le 9 avril 1968, «cent mille personnes rendent un dernier hommage» au leader noir assassiné lors de ses obsèques, à Atlanta-sa ville natale- «dans une atmosphère d'extraordinaire ferveur» constate l'envoyé spécial du Figaro. Il précise que «le plus frappant était sans doute la dignité, le calme et la discipline de cette immense foule. Pourtant la manifestation a duré près de neuf heures.» Le corps du défunt «placé sur une charrette de paysan, traînée par deux mules, est transporté à travers les rues d'Atlanta vers le Campus de l'Université ou le pasteur fit ses études.»
Obsèques de Martin Luther King à Atlanta en Géorgie le 9 avril 1968: le cercueil est suivi par une foule en deuil, recueillie et silencieuse.
C'est «une interminable marche, longue de six kilomètres», silencieuse à la demande du pasteur Abernathy, le successeur du pasteur à la tête de la S.C.L.C., sauf pour chanter les hymnes. Parmi les personnalités présentes, des politiques comme le vice-président Humphrey, Richard Nixon, Robert Kennedy, Eugène McCarthy -tous trois candidats à la présidence-, le gouverneur de New York M. Rockefeller, Jacqueline Kennedy et de nombreux artistes comme Harry Belafonte, Marlon Brandon, Sammy Davis.
Au cours du service funèbre des extraits enregistrés sur magnétophone d'un des derniers semons prononcés par le pasteur sont diffusés. Il y évoquait sa mort qu'il devinait prochaine et faisait quelques recommandations à ses paroissiens: «Dites, le jour de mes funérailles que Martin Luther King Jr s'est efforcé de faire don de sa vie… Qu'il a essayé de donner de l'amour...Dites que j'ai essayé d'aimer et de servir l'humanité


dimanche 25 mars 2018

André Honnorat (1868-1950), à qui l’on doit la première expérimentation de l’heure d’été en France il y a plus d’un siècle.

André Honnorat (1868-1950), à qui l’on doit la première expérimentation de l’heure d’été en France il y a plus d’un siècle.
  
C’est une drôle de bataille parlementaire qui se déroule en cette fin du mois de mars 1916. Pendant que les poilus succombent dans les tranchées de Verdun, les députés, eux, jouent à la guerre du temps dans les travées de l’hémicycle. Pourquoi une telle agitation en ces temps d’union sacrée ? Un député de 47 ans, André Honnorat, a déclenché les hostilités en proposant d’écourter la nuit pour allonger le jour. L’élu radical-socialiste a bien pris soin d’expliquer l’objectif de sa proposition de loi : en décalant l’heure légale, le pays bénéficiera d’un surcroît de lumière du jour - « non artificielle » - et engloutira donc moins de gaz, de charbon et de pétrole. En ces temps où prime l’effort de guerre, voilà un bon moyen d’y contribuer utilement en dégageant de substantielles économies d’énergie.

samedi 24 mars 2018

Arnaud Beltrame

Le ministre de l'Intérieur avait salué vendredi "l'acte héroïque" du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame. Le gendarme, qui s'était proposé comme otage auprès du djihadiste auteur des attaques dans l'Aude, est mort des suites de ses blessures, a annoncé samedi le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.
Arnaud Beltrame, qui se trouvait sur zone, fut l'un des premiers gendarmes à s'être rendu sur les lieux de la prise d'otage. Au moment où il entre dans le supermarché, le terroriste retenait une femme. Le gendarme propose alors d'échanger, de se constituer otage. C'est son téléphone qui sert ensuite à établir le contact avec les forces de l'ordre. Après quelques temps de négociations qui ne donnent rien, trois coups de feu retentissent alors et indiquent que le terroriste s'en est pris au lieutenant-colonel. L'assaillant est abattu par le GIGN. L'officier, lui, grièvement blessé sur le coup, est évacué vers l'hôpital. Il est décédé dans la nuit. Un ancien de la garde républicaine. Fait chevalier de la Légion d'Honneur en mai 2012, Arnaud Beltrame a toujours fait figure de gendarme modèle. Cet homme marié sans enfant, né dans l'Essonne, est notamment passé par la garde républicaine, où il était chargé du protocole d'accueil des chefs de l'État et du palais de l'Élysée. Puis avait été nommé chef d'escadron à Avranches. "Homme de terrain au grand cœur", "grand relationnel" d'après la presse des différentes régions où il est passé, il avait ensuite fait un pas de côté au ministère de l'Écologie, avant de rejoindre récemment, donc, ce groupement de l'Aude. Fait prémonitoire, en décembre 2017, il avait participé à un exercice simulant une tuerie de masse dans un supermarché de la région, selon le quotidien régional La Dépêche du Midi.

mercredi 21 mars 2018

Gard : le sans abri, protecteur de chats, est mort

aniel Braun, sans abri, faisait la manche depuis quarante ans pour survivre et nourrir les chats errants.

Daniel Braun est décédé le 4 mars dernier. Qui de Pont à Bagnols ne l'a pas croisé sur son vélo, un trajet qu'il faisait quotidiennement, par tous les temps ? Lui qui, pour survivre et pour nourrir les chats errants, faisait la manche tous les jours.

"Faut voir dans quoi il vivait..."

Une Spiripontaine qui habite maintenant Issirac tient à lui rendre hommage. "Il a été inhumé mercredi 8 mars au cimetière de Lamotte-du-Rhône. Arrivé à Pont-Saint-Esprit il y a quarante ans, il était connu dans toute la région. Par cet hommage que nous lui rendons, et en sa mémoire, nous tenons à dire également (ce qu'il aurait voulu), que les citoyens mal attentionnés cessent d'aller 'jeter' des chatons et chats adultes là où se trouvait Daniel Braun, cette brave personne n'est plus là pour s'en charger", écrit Reine Pouchol.

"Faut voir dans quoi il vivait..."

Une Spiripontaine qui habite maintenant Issirac tient à lui rendre hommage. "Il a été inhumé mercredi 8 mars au cimetière de Lamotte-du-Rhône. Arrivé à Pont-Saint-Esprit il y a quarante ans, il était connu dans toute la région. Par cet hommage que nous lui rendons, et en sa mémoire, nous tenons à dire également (ce qu'il aurait voulu), que les citoyens mal attentionnés cessent d'aller 'jeter' des chatons et chats adultes là où se trouvait Daniel Braun, cette brave personne n'est plus là pour s'en charger", écrit Reine Pouchol.
Cette dernière lui apportait couvertures, nourriture et faisait stériliser les chats qu'il recueillait, là où il vivait depuis plusieurs années, à Lamotte, dans les anciens locaux de GVTP. "Il était costaud, faut voir dans quoi il vivait.., sans fenêtre ni chauffage", témoigne Reine.

Inconditionnel amour pour les chats

Il avait témoigné dans ces mêmes colonnes fin 2013, à la rubrique "Question du jour" qui interrogeait sur la pauvreté, il avait répondu : "J'y suis en plein dedans, dans la pauvreté. Depuis 77 mois, je n'ai pas touché un centime de ma retraite. Ce n'est pas faute de l'avoir réclamée. Mais il me manque des papiers. J'ai tout perdu, je suis ruiné. Pour survivre, je fais la manche. De plus, j'ai même perdu ma carte d'identité." L'amour qu'il vouait aux chats était inconditionnel. Souhaitons-lui d'avoir été accueilli au paradis des félins, parmi les étoiles.

samedi 17 mars 2018

2018-2024: et Poutine IV?

Le retour en une décennie de Moscou sur la scène diplomatique s'est accompagné d'une dégradation de la situation économique, avec deux années de récession en 2015 et en 2016 et des promesses de croissance modestes. Une situation paradoxale qui pourrait illustrer le concept de «puissance pauvre» forgé par l'historien Georges Sokoloff pour qualifier l'histoire millénaire de la Russie.

               


À quoi pourrait ressembler le nouveau mandat de Vladimir Poutine? «Personne ne sait ce qu'il en sera, même si ce qui se passe entre Moscou, Londres et Washington laisse présager d'une relation toujours difficile avec l'Occident», explique prudemment Jean de Gliniasty. «On sent dans le fond de l'air ambiant que le serrage de vis général a libéré des forces conservatrices», poursuit Igor Delanoë. En revanche, le spécialiste des questions de défense ne croit pas à une «course aux armements» avec les États-Unis. «Il connaît trop bien l'histoire de son pays, pour savoir jusqu'où elle peut conduire», estime-t-il en écho à la chute de l'URSS et en rappelant que les armées doivent aujourd'hui se serrer la ceinture, malgré les récentes annonces tonitruantes du Kremlin.
Tout au long de ses deux décennies au pouvoir, «Vladimir Poutine a reflété l'évolution de la société et de l'opinion publique russes», expliquait l'écrivain Vladimir Fédorovski dans un entretien au Figaro . Au fond, les différents visages du poutinisme sont comme une variation autour de cette phrase énigmatique du président russe: «Celui qui ne regrette pas l'URSS n'a pas de cœur ; celui qui souhaite sa restauration n'a pas de tête».

Fête de la Saint-Patrick


La fête de la Saint Patrick, célébrée le 17 mars, est une fête chrétienne irlandaise où l'on célèbre Saint Patrick, le saint patron de l'Irlande, mais aussi la christianisation de l'Irlande. 
Elle est devenue par la suite la fête nationale de l'Irlande.
Saint Patrick est le saint patron de l'Irlande
La fête de la Saint-Patrick est une fête chrétienne qui célèbre, le 17 mars, saint Patrick, le saint patron de l’Irlande. Wikipédia
Date : 17 mars
Nom officiel : Saint Patrick's day / Lá fhéile Pádraig
Autre(s) nom(s) : St Paddy’s Day / Lá Phádraig
Observé par : les catholiques; Irlande; Irlande du Nord; Terre-Neuve-et-Labrador


Patrick d'Irlande, saint Patrice en français ou saint Patrick en anglais (latin : Patricius ; irlandais : Pádraig ˈpˠaːd̪ˠɾˠəɟ), est un saint semi-légendaire qui a été le sujet d'une grande production hagiographique interrogée par la critique moderne qui cherche à établir le degré d'historicité de ce personnage.
 
Ce missionnaire fut en effet le fondateur du christianisme dans ce pays, au Ve siècle.
 Cette fête chrétienne est célébrée le 17 mars. La légende veut que saint Patrick ait utilisé le trèfle pour expliquer la Sainte-Trinité.
 

lundi 12 mars 2018

Le célèbre couturier Hubert de Givenchy

Il avait habillé Jackie Kennedy, Grace Kelly, Brigitte Bardot ou encore Audrey Hepburn, sa muse, qui plus que toute autre, a incarné, à l'écran comme à la ville, son style, élégant et discrètement fantaisiste. Samedi, le couturier Hubert de Givenchy s'est éteint dans son sommeil. Il avait 91 ans.
Né à Beauvais, en février 1927, Hubert James Taffin de Givenchy, fils de marquis, fut orphelin de père dès l'âge de deux ans. L'enfant a grandi auprès de sa famille maternelle dans le Beauvaisis, une terre à laquelle il est resté très attaché, et qui abrite toujours l'usine de parfums qu'il avait bâtie en 1957.
Ce « géant » en blouse de lin blanc, disait tenir le goût des tissus de son grand-père maternel, administrateur des manufactures de tapisseries des Gobelins et de Beauvais. « Le placard était rempli de balluchons d'échantillons de tissus, de broderies... Si je travaillais bien à l'école, on me laissait toucher les étoffes », avait confié le couturier, l'an dernier, à « Paris-Match ».

Couturier à 17 ans

Le jeune Hubert dessine très tôt des silhouettes de mode, suit des cours aux Beaux-Arts, et à 17 ans, en 1945, fait ses premiers pas de couturier, chez Jacques Fath. Puis, il entre chez Elsa Schiaparelli, l'autre grande dame de la couture avec Coco Chanel. Et en 1952, il fonde sa maison de couture. Son rêve. Avant même d'avoir 25 ans.
En rupture avec les tenues corsetées de l'époque, sa première collection, baptisée les « Séparables » et constituée de pièces distinctes susceptibles d'être combinées de diverses manières, remporte un vif succès. Deux ans plus tard, Hubert de Givenchy sera le premier créateur à lancer une ligne de prêt-à-porter de luxe. Une robe doit « embellir la femme qui la porte et non la déguiser », soulignait cet homme d'une extrême courtoisie, mais affranchi, et audacieux, au point, par exemple de dénoncer le racisme dans la mode. Dernièrement, il avait confié à la presse avoir « à coeur le problème des migrants ». Or, disait-il, « il ne peut y avoir de bonheur sans humanité ».

Balenciaga, l'architecte

En 1953, sa rencontre avec l'espagnol Cristóbal Balenciaga, qu'il admire depuis l'enfance et avec qui il noue des liens d'amitié, est cruciale : « Balenciaga, c'était l'architecture, le génie, la beauté à l'état pur. Il m'a tout appris », déclarait Hubert de Givenchy, qui partageait avec son « maître » le goût de la rigueur et de l'épure.
Mais l'année 1953 marque aussi le début de 40 ans de complicité avec l'actrice Audrey Hepburn. La star hollywoodienne lui a procuré une clientèle Outre-Atlantique. « Je suis attachée à Givenchy comme les Américaines à leur psychiatre », plaisantait-elle. Avec cet « ange aux yeux de biche, le travail devenait un acte de joie, estimait, de son côté, le couturier. Elle apportait aux vêtements la grâce qu'elle avait en elle ». En 2006, la célèbre robe noire que portait l'actrice dans « Breakfast at Tiffany's » s'est vendue chez Christie's à Londres pour 467.200 livres.

Rigueur et travail

Hubert de Givenchy, par ailleurs passionné de décoration et grand collectionneur d'art , se laissait inspirer par Miró, de Staël, Delaunay ou Rothko comme par les fastes du XVIIIe siècle, et résumait sa ligne de conduite à « de la rigueur, pas de choses inutiles et beaucoup de travail ».
En 1988, il vend sa maison de couture à LVMH, (propriétaire des « Echos »), mais en reste le directeur artistique jusqu'en 1995. Cet été-là, il présente sa dernière collection de haute couture, dédiée à son personnel, en présence de grands noms de la mode : Yves Saint Laurent, Christian Lacroix, Jean-Louis Scherrer, Kenzo, Paco Rabanne, Valentino... Quelques mois plus tard, son ultime collection de prêt-à-porter, accueillie par une ovation, met un point final à sa carrière de couturier.

Un don à l'Unicef

Lundi, la maison Givenchy a salué une « personnalité incontournable du monde de la haute couture française, symbole de l'élégance parisienne pendant plus d'un demi-siècle. Aujourd'hui encore, son approche de la mode et son influence perdurent ». De son côté, Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH, a déclaré : « Tant dans les robes longues de prestige que dans les tenues de jour, Hubert de Givenchy a su réunir deux qualités rares : être novateur et intemporel ».
Hubert de Givenchy était aussi un homme généreux. « En lieu de fleurs et couronnes, Monsieur de Givenchy aurait préféré un don à l'Unicef », a écrit son compagnon Philippe Venet, lui aussi, couturier, dans le communiqué annonçant son décès.
Laurance N'Kaoua 

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It is with sadness Comedian and entertainer Sir Ken Dodd has passed away at the age of 90.

Jackie Heaney Aww I use yo love him aww I use to live ken Dodd and the Diddy men from Knotty Ash I thought they was real when I was a child bless him he was a lovely man RIP you will be sadly missed

dimanche 11 mars 2018

lundi 26 février 2018

Peinture Disparition à 95 ans de Mady de La Giraudière

Ses toiles colorées et pleines de vie l’ont rendue célèbre dans le monde entier. Mady de la Giraudière que l’on surnommait la "papesse de l’art naïf" s’est éteinte ce week-end à son domicile ariégeois. Elle avait 95 ans. Une vie bien remplie, faite de passion et d’un amour immodéré pour la beauté du quotidien.

dimanche 18 février 2018

Le grand violoniste de jazz Didier Lockwood est mort dimanche d'une crise cardiaque à Paris à l'âge de 62 ans, laissant un grand vide sur la scène musicale bien au-delà des frontières de l'Hexagone.
"Son épouse, ses trois filles, sa famille, son agent, ses collaborateurs et sa maison de disque ont la douleur de faire part de la disparition brutale de Didier Lockwood dans sa 63ème année", indique le communiqué transmis par son agent à l'AFP. Il avait participé à un concert la veille au soir au bal Blomet, une salle de jazz parisienne.
Considéré comme son fils spirituel par l'ancien accompagnateur de Django Reinhardt, Stéphane Grappelli, Didier Lockwood avait partagé une dernière scène début février avec le grand batteur André Ceccarelli. Il était un grand représentant du jazz français à l'international, à travers une carrière rythmée par près de 4.500 concerts et plus de 35 enregistrements.
"Profondément généreux et communicatif, il va manquer à ses amis, à la musique, à tous les enfants qu'il avait envie d'éclairer avec sa passion", a déclaré la ministre de la Culture Françoise Nyssen à l'AFP, qui l'avait connu comme vice-président du Haut conseil de l'éducation artistique et culturelle. "Il voulait faire de la musique sans frontières et sans a priori", a ajouté la ministre.
Le violoniste de jazz Didier Lockwood, le 31 mai 2017 à Paris © JOEL SAGET AFP/Archives
Le violoniste de jazz Didier Lockwood, le 31 mai 2017 à Paris © JOEL SAGET AFP/Archives
Né à Calais le 11 février 1956 dans une famille franco-écossaise, fils d'un professeur de musique, il avait débuté l'apprentissage du violon à l'âge de 7 ans et s'était intéressé très tôt à l'improvisation grâce à son frère aîné Francis, pianiste de jazz.
A 17 ans, Didier Lockwood avait fait ses débuts au sein de Magma, alors le groupe phare du rock progressif en France. Il a ensuite occupé le paysage à travers de nombreux projets et rencontres, dans divers styles: jazz-fusion électrique, jazz acoustique, jazz manouche, jazz et musique classique.
Au cours de sa carrière, il a créé deux opéras, deux concerti pour violons et orchestre, un concerto pour piano et orchestre, des poèmes lyriques et bien d'autres pièces symphoniques, sans oublier des musiques de films.
-'M. 100.000 volts'-
"Didier c'était M. 100.000 volts. Je n'arrive pas à réaliser", a confié son agent Christophe Deghelt. "Il était très humain. C'était un homme très élégant. Il aimait partager, enseigner".
"On avait énormément de projets en cours. Il venait d'enregistrer un disque avec son épouse (la soprano) Patricia Petibon", a ajouté M. Deghelt. Il avait auparavant été l'époux de la chanteuse lyrique Caroline Casadesus, avec qui il avait créé le spectacle "Le Jazz et la diva".
Didier Lockwood était très impliqué dans l'éducation à la musique: auteur d'une méthode d'apprentissage du violon jazz, il avait créé en 2001 le Centre des musiques Didier Lockwood à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), une école d'enseignement de l'improvisation.
Le violoniste de jazz Didier Lockwood en concert, le 30 juillet 2000 au Nice jazz Festival © VANINA LUCCHESI AFP/Archives
Le violoniste de jazz Didier Lockwood en concert, le 30 juillet 2000 au Nice jazz Festival © VANINA LUCCHESI AFP/Archives
Commandeur de l'ordre national du mérite, le jazzman avait remis en 2016 un rapport au gouvernement sur l'apprentissage de la musique. Il s'y inquiétait d'une enfance "formatée" par la technologie moderne et en "panne de sens" et prônait un apprentissage de la musique par plus d'oralité et moins de solfège.
Le jeune violoniste Scott Tixier a salué sur Twitter la mémoire d'un "grand maître du violon jazz qui a influencé toute une génération de violonistes".
Didier Lockwood avait entamé une tournée pour présenter son dernier album "Open doors", sorti en novembre 2017 et enregistré avec André Ceccarelli, Romain Antonio Farao, et Darryl Hall.
18/02/2018 22:06:06 -          Paris (AFP) -          © 2018 AFP
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mardi 13 février 2018

Cinq photographies de presse hors du commun qui ont bouleversé le monde

Cette photographie a fait de Sharbat Gula l'une des réfugiées les plus célèbres au monde. Le cliché a été pris afin de rendre compte des conséquences dévastatrices de l'invasion soviétique en Afghanistan, forçant des milliers d'Afghans à fuir leur pays. Sharbat comptait parmi les réfugiés et son portrait, réalisé parle photographe Steve McCurry, a fait la une du magazine National Geographic en 1985.


dimanche 11 février 2018

Classée monument historique, la Louise-Catherine, ancien asile flottant de l’Armée du salut, a coulé ce samedi matin dans la Seine.

 

Longtemps asile flottant pour SDF de l’Armée du salut, la Louise-Catherine repose depuis ce samedi matin au fond de la Seine, à deux pas de la gare d’Austerlitz, à Paris. C’est en la dégageant de la berge sur laquelle elle était coincée du fait de la décrue du fleuve, que les dépanneurs fluviaux ont, semble-t-il, créé une voie d’eau. Installée depuis des années quai d’Austerlitz, à Paris, la péniche de 70 mètres de long sur 10 de large, construite en 1915 et réaménagée en 1929 par Le Corbusier, a coulé en quelques instants. Les pompiers présents sur le pont ont tout juste eu le temps de sauter à terre. Avec elle, c’est un pan de l’histoire fluviale de Paris qui disparaît, momentanément au moins.
A l’origine baptisée Liège, elle transportait du charbon de Rouen à Paris pendant la Première Guerre mondiale. Rachetée en 1929 par une certaine Madeleine Zilhardt pour en faire un asile flottant destiné aux SDF, elle devient Louise-Catherine et un jeune architecte nommé Le Corbusier est chargé de l’aménager. Il y installe 160 lits et autant de casiers, dans trois vastes dortoirs, et un jardin sur le pont. L’Armée du salut, qui gérera l’asile jusqu’en 1994, la revend en 2006 à un particulier. Devenue centre culturel, la Louise-Catherine est classée monument historique de la ville de Paris par la DRAC en 2008.
Très inquiets depuis plusieurs jours car la péniche gîtait de plus en plus à mesure que la Seine baissait, les propriétaires veulent aujourd’hui la renflouer. «Nous allons créer un compte sur KissKissBankBank pour trouver de l’argent et payer la grue pour la sortir de là», expliquait ce samedi Sylvain Bernard, qui a assisté, impuissant, au naufrage.

mardi 30 janvier 2018

L’ethnologue et anthropologue Françoise Héritier est morte En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2017/11/15/l-ethnologue-et-anthropologue-francoise-heritier-est-morte_5215270_3382.html#tTYYMKCesbQp1GMl.99

Première femme anthropologue au Collège de France, Françoise Héritier a mis le corps humain au cœur de sa discipline, afin d’éclairer, notamment, la domination masculine.
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Née en 1933, historienne et géographe de formation, l’Auvergnate s’initie à 20 ans à l’anthropologie sociale auprès de Claude Lévi-Strauss, en assistant à un séminaire de l’Ecole pratique des hautes études sur la parenté, à Fidji.

Les fondements de sa propre anthropologie

En 1957, elle part en mission en Afrique. En Haute-Volta, elle commence une série d’enquêtes qui la conduiront à travailler, dans les années qui suivent, auprès des populations Mossi, des Bobo, des Dogons et des Samo.
En 1980, elle est nommée directrice d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, et l’année suivante, elle publie l’un de ses premiers livres, L’Exercice de la parenté (Gallimard). En 1982, elle est élue professeur au Collège de France.
C’est en Afrique que Françoise Héritier posa les fondements de sa propre

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anthropologie : tout en poursuivant fidèlement le travail de Claude Lévi-Strauss sur les systèmes de parenté, elle n’en vient pas moins à déplacer progressivement la clef explicative des faits humains (mariage ou inceste) du symbolique vers le biologique, le physiologique, bref vers le corps.
Dès lors, là où le maître cherchait l’origine des grandes oppositions binaires (inférieur/supérieur, cru/cuit, terre/ciel…) dans l’organisation universelle de l’esprit humain, l’élève a exploré le substrat anatomique qui sous-tend toute notre façon de lire le réel et d’organiser le monde.

« Elucider l’ordre caché des choses »

Parmi ces grandes logiques de représentation, l’articulation masculin/féminin représente la plus fondamentale, et ici se trouve la principale trouvaille de Françoise héritier, qui a fait de la « valence différentielle des sexes » un second universel culturel, après la prohibition de l’inceste repérée par Lévi-Strauss.
Partout et à chaque époque, dit-elle, fut affirmée la suprématie du masculin, et il faut admettre que l’origine de la domination masculine se perd dans « la nuit des temps ». Voilà pourquoi il est si difficile de lutter contre les inégalités sexuelles, puisque les lumières elles-mêmes n’y changent rien.
Il y a là un exemple de ce que Françoise Héritier appelle des « invariants », ces

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cadres de pensée aux allures d’évidences obligées, qui nous agissent sans que nous en ayons conscience. Mettre au jour ces invariants, « élucider l’ordre caché des choses », telle était pour elle la tâche de l’anthropologie.

« Le privilège exorbitant d’enfanter »

Mais qui dit invariant ne dit pas immuable : traquant les fondements de la domination masculine, Françoise Héritier a montré que « le privilège exorbitant d’enfanter » a constitué, dès l’origine, le cœur de l’aliénation féminine, les mâles ayant dû engager une véritable épreuve de force pour s’en assurer le contrôle.
Cela repéré, la maîtrise de la fécondité devient un formidable outil de libération, et sur ce point Françoise Héritier a sensiblement évolué, au fil du temps, démontrant à ses détracteurs que sa démarche n’avait rien d’un formalisme froid : elle qui avait conclu son Masculin/Féminin (Odile Jacob, 1996) sur un constat désabusé : « Je doute qu’on arrive jamais à une égalité idyllique » avait fini par admettre que la réappropriation de leur corps avait constitué pour les femmes « une révolution essentielle ».
Ainsi, ceux qui confondent l’anthropologie de Françoise Héritier avec le rejet de l’histoire en sont pour leurs frais. Paradoxalement, ce sont souvent les mêmes qui

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lui reprochaient ses interventions dans l’espace public, du soutien aux sans-papiers au combat pour la parité.
« L’anthropologue dans la cité », tel est d’ailleurs le titre que Françoise héritier avait choisi de donner à l’un de ses séminaires du Collège. Ce faisant, elle tirait les leçons des années passées à la présidence du Conseil national du sida (CNS, 1989-1994), où elle lutta contre l’ostracisme qui frappe les séropositifs dans les prisons et obtint le rattachement de la médecine pénitentiaire au ministère de la santé.

Nourrie de ses terrains africains

Face au VIH et à ses vecteurs de contamination, elle mobilisa les résultats de ses travaux sur l’anthropologie des substances, la mécanique des humeurs et des fluides vitaux, sang et lait, bien sûr, mais aussi sueur, salive et sperme, toutes ces « liqueurs qui sourdent des corps » et dont la circulation tient une place fondamentale dans la « définition proprement biologique de l’identité humaine ».
Nourrie de ses terrains africains, Françoise Héritier a donc bâti une pensée anthropologique qui fait de la sexuation la base de nos catégories mentales, ce qu’elle nommait « le butoir ultime de la pensée ». Donnant enfin du corps aux concepts, elle a aussi exhorté les ethnologues à poser systématiquement la

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question désormais incontournable de l’identité sexuelle de leurs informateurs (trices) : « Quand on parle de règles d’échange, par exemple, il faut savoir si l’énonciateur est un homme ou une femme. Ça change tout ! »
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lundi 29 janvier 2018

Le fondateur d'Ikea Ingvar Kamprad est décédé à l'âge de 91 ans

Ingvar Kamprad, fondateur du célèbre magasin suédois de meubles IKEA, est mort à 91 ans. Il s'est éteint dans sa maison à Småland, a précisé le groupe IKEA sur Twitter.
Fils de paysans du Småland, province pauvre et pieuse du sud de la Suède, Kamprad est devenu l'un des hommes les plus riches du monde sur une simple promesse à laquelle ont cru des millions de consommateurs: "Une maison de rêve à des prix de rêve".

samedi 27 janvier 2018

Les tuiles vernissées de Bourgogne

Des hôtels particuliers de Dijon, au toit de la cathédrale d’Auxerre, en passant par les hospices de Beaune, Pourquoi Chercher Plus Loin sillonne la Bourgogne en compagnie de la spécialiste Catherine Baradel, et part à la rencontre de passionnés (archéologues, artisans) qui aiment ce bout d’argile coloré si singulier.

Contrairement à ce que pense la plupart des gens, la couleur de ces tuiles n’est pas le résultat d’une couche de vernis déposée sur leur surface : la technique de glaçure consiste à recouvrir la tuile d’une couche de verre, mélange de sable et de plomb (la tuile est “vernissée”) ou avec ajout d’étain (la tuile est dite “émaillée”).

Sa fabrication se distingue selon trois périodes :
  • La période de production artisanale, du Moyen Âge à la Révolution Française : on trouve des traces des tuiles vernissées dès le XIIe siècle (les premières qui apparaissent en Bourgogne datent du XIVe siècle)

  • La révolution industrielle et ses conséquences : la tuile est fabriquée en masse, depuis les années 1830 à 1940, alors que l’on assiste à un regain d’intérêt pour son utilisation dans l’architecture moderne de l’époque

  • L’instrumentalisation régionaliste à partir de 1920 : les toitures polychromes constituent depuis les années 1930 l’image emblématique de la Bourgogne, à côté de la feuille de vigne et de l’escargot.
  


dimanche 21 janvier 2018

Paul Bocuse



Un dieu de la gastronomie s’est éteint ce samedi 20 janvier. Paul Bocuse est décédé à l’âge de 91 ans. De nombreux chefs réclament un hommage national à Emmanuel Macron.
Le monde de la gastronomie est en deuil depuis l’annonce de la mort de son mentor : Paul Bocuse, âgé de 91 ans. Depuis, les hommages rendus par les grands chefs n’en finissent pas. Chacun y va de sa photo avec le grand cuisinier et des messages pour saluer sa mémoire. Mais certains vont encore plus loin et suggèrent un hommage national à Emmanuel Macron. C’est le cas du médiatique chef Jean Imbert. Pour lui, Paul Bocuse était le plus grand cuisinier que la France n’ait jamais connu. Très touché par la mort de celui qui l’a inspiré, il lui a rendu un message poignant sur son compte Instagram. « À 15 ans, quand j'ai découvert votre école à Lyon, j'ai su directement que c'est ici et nulle part ailleurs que je voulais apprendre la cuisine », se remémore-t-il, avant d’évoquer différents souvenirs et anecdotes qu’il a eu avec son mentor.

L’ancien ministre de l’enseignement supérieur Alain Devaquet est mort En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/01/21/l-ancien-ministre-alain-devaquet-est-mort

Il était notamment connu pour avoir été à l’origine d’une réforme de l’université avortée en 1986 après un grand mouvement de contestation estudiantin. L’ex-ministre RPR Alain Devaquet est mort vendredi à l’âge de 75 ans, a annoncé dimanche 21 janvier sa compagne, Claude-Annick Tissot.

M. Devaquet est décédé à l’hôpital Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) des suites d’un cancer, a précisé Mme Tissot. Lors de la première cohabitation, M. Devacquet avait dû démissionner de son poste de ministre délégué à la recherche et à l’enseignement supérieur du gouvernement Chirac dans la foulée du retrait de la « loi Devaquet ».

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Ce texte prévoyait, en 1986, davantage d’autonomie aux universités, une sélection accrue pour y entrer et l’augmentation des frais d’inscription. Cette réforme avait aussitôt été dénoncée par les syndicats lycéens et étudiants car elle mettait en place, selon eux, une université à deux vitesses.
Le ministre avait alors dû affronter plusieurs semaines d’importantes manifestations à travers toute la France. Ces rassemblements avaient notamment été marqués par la mort, le 6 décembre 1986, d’un étudiant, Malik Oussekine, à la suite d’une intervention de la police dans le quartier Latin à Paris.
Ce drame avait alors définitivement sonné le glas de cette réforme : M. Devaquet présenta sa démission et le 8 décembre, le premier ministre, Jacques Chirac retirait le projet de loi.

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Ce texte prévoyait, en 1986, davantage d’autonomie aux universités, une sélection accrue pour y entrer et l’augmentation des frais d’inscription. Cette réforme avait aussitôt été dénoncée par les syndicats lycéens et étudiants car elle mettait en place, selon eux, une université à deux vitesses.
Le ministre avait alors dû affronter plusieurs semaines d’importantes manifestations à travers toute la France. Ces rassemblements avaient notamment été marqués par la mort, le 6 décembre 1986, d’un étudiant, Malik Oussekine, à la suite d’une intervention de la police dans le quartier Latin à Paris.
Ce drame avait alors définitivement sonné le glas de cette réforme : M. Devaquet présenta sa démission et le 8 décembre, le premier ministre, Jacques Chirac retirait le projet de loi.